L'Origine suite

Publié le par charli

(Je fais aussi des fautes de frappe. Désolé.)

 Donc j'en était à : "ainsi était né le blues"

Et oui ! C'est comme ça ! On vous a menti ! Les plans "Houou j'suis triste j'ai le blues..." ou bien "Whaaa ma copine m'a laissé tomber...", c'est un plan de petits blancs producteurs qui voulaient vendre de la galette au plus de monde possible et surtout pas affoler la populace et encore moins l'état et le clergé. Bien sûr y'avait des bluesmen qui avaient le bourdon, mais c'était surtout parce qu'il n'avaient plus une thune pour s'en envoyer un bon coup dans le cornet, ou si leur meuf s'était fait la malle ils avaient les boules car ils avaient d'un coup la pine en berne. C'est ça le blues. Le blues c'est la résonance de l'existence, et l'existence c'est rien sans ça : le FUN et la BAISE, pour les puritains on appelle ça partager sa table et faire des enfants.

Ecoutons donc plus précisemment les grands bluesmen, Robert Johnson "Dust my room" ? une bonne paluchade du matin, Muddy Waters "Get my Mojo working" ? un bon gros Mojo bien lesté oui, Lightning Hopkins "Black spider" ? sa grands paluche vicieuse de black qui va t'agripper la fesse baby , Sonny Boy Williamson "Help me" ? à quoi à votre avis, à faire la vaisselle ? ou des lacets ?... la liste est longue comme le bras à Rocco.

Bien sûr vous me direz, y'a l'autre pleurnicheur John Lee Hooker qu'était pas trop versé sur la chose au début, vu qu'il se faisait toujours doubler niveau meuf par ses potes, normal qu'il pignait. Ou le gros BB King, le donneur de leçon, "Fait ceci fait celà, soit un bon mari, et patati patata...", n'empêche nos deux zozos ils ont sacrément profité du claquage de leurs congénères pour s'en foutre double rasade au "vaz'y comme j'te pousse" (comme "The Healer" du John Lee, viens te faire soigner baby, viens voir tonton loup..., ou cette qualité du gros BB à attirer la donzelle avec ses trémolos charmeurs, un pur piège à mamas ce gars-là...)

En fait le blues façon déchirure et larmes, c'était plutôt les blueswomen qui le chantait. Faut dire que parfois leurs lourdaux de bonhommes étaits pas mal brutaux, pas très délicats, plutôt salauds en fait.

Et malheureusement nos petits blancs du blues universitaire ils n'ont retenu que ça, que la plainte, le "Whaaaa, j'ai maaaal !" en blues lent binaire, alors que l'âme du blues c'est le boogie, la machine à vapeur, le truc qui te secoue en bas des reins, qui remue grâve, le "shake baby shake" (d'ailleurs à ce propos Chien d'Ivrogne a un morceau en référence qui s'appelle "S'coue moi l'bout hou hou !").

Peu d'artistes ont su depuis perpétrer cette référence au rythme qui sue, au verbe qui bave, on notera à ce titre par exemple AC/DC (c'est vrai qu'un "She's got the jack", in french "elle a la chtouille", ça nous change d'un "Toute la musiqueque que j'aime").

(à suivre) 

Publié dans charlicom

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